Les trotskistes aux frontières du réel
Hier dans l'émission "Lundi investigation" on a eu droit à un documentaire au titre bien racoleur : "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les trotskistes sans jamais oser le demander". 52 minutes pour raconter une transition permanente. Au bout, on n'apprend rien. Comme ce n'est pas un documentaire d'histoire ou de politique, le sujet est traité pour ce qu'il a de croustillant et de supercifiel. Les trotskistes n'intéressent pas pour ce qu'ils pensent mais par la manière dont on perçoit leur fonctionnement. La clandestinité, les réseaux, l'influence, les doubles vies, le secret, la violence etc... On fait un saut de près de trente ans entre la mort de Trotski et mai 68 sans expliquer lles raisons pour lesquelles en France, des gens se tournent vers le trotskisme ?
Du coup, on ne sait pas d'où viennent ces organisations, pourquoi elles ne sont pas unifiées dans un seul parti. Rien sur cette maladie infantile du trotskisme qu'est la scissionite. Rien sur les origines de Gluckstein car à ce moment, l'OCI a bien failli tuer la Ligue. Rien non plus sur les engagements politiques.
Quand on en vient à traiter l'OCI c'est avec une fascination trop mal dissimulée pour un journaliste avec évidemment Plenel qui parle de Jospin car c'est son obsession (il aurait pu parler de la LCR, qu'il connaissait mieux...) On n'explique pas pourquoi il y a des ex dans la presse. L'OCI se résume à un syndicat du crime, pendant européen des Syndicats US avec leurs liens avec la pègre. En l'occurence, le milieu ce n'est pas la mafia, mais la CIA.
Les auteurs ont du trop lire Bourseiller... Quand à Pierre Broué, il est sûr qu'il ne voulait pas qu'on ne retienne de ses propos que cette sentence qui fera florès au Parti socialiste sur "la bande de Cambadélis c'était les tontons macoutes d'Aristide-Lambert"...
Et pendant ce temps sur le câble, il y avait La Planète des Singes...