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Blog de Pierre
8 août 2004

Passão brasileira

Qui n'a pas vu cet été la déferlante nouvelle mode vestimentaire, les tee-shirts aux couleurs du Brésil ou de la seleção de football ? Comme si brusquement, on avait troqué l'American way of life arrosé de Coca cola, hégémonique depuis soixante ans pour un tropicalisme altermondialiste aux parfums de caipirinha...

Effet de mode ? Le Brésil de Lula représente pourtant le nouvel exemple du possible en politique. Le vernis romantique épique de la révolution castriste a fondu laissant à nu la réalité sanglante d'un régime qui est toujours totalitaire.

L'expérience Allende est loin. Depuis octobre 2002 et la victoire d'un ouvrier à l'élection présidentielle dans la plus grande démocratie d'Amérique latine, la gauche a trouvé une preuve supplémentaire que l'invention du possible est plus qu'un titre.

C'est peut-être parce que la démocratie brésilienne est encore très consciente du sens des mots. La dictature s'est éteinte il y a vingt ans à peine. En outre, dans ce grand pays, il y a un concentré de la misère et des richesses du monde. L'écologie avec les menaces qui pèsent sur la forêt amazonienne, les ravages de l'exploitation capitaliste avec le combat des sans terres, les exactions dont sont victimes les Indiens, l'urgence sociale avec ce qui se passe dans les jungles que sont les favelas ! Mais aussi les possibilités de la démocratie participative à Porto Alegre... Si "Deus es brasileiro", la Cité de Dieu est un coupe gorge et le Christ qui trône au dessus de Copacabana ne semble pas voir les injustices qui font de ce pays une nation contrastée...

C'est donc une tâche immense qui attendait Lula et il s'y est attelé.

Pour en savoir plus Lula vu par TF1.fr (pour une fois ça vaut le coup !)

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Commentaires
C
Il s'y est attelé. N'empêche qu'il semble déjà décevoir pas mal de monde. Notamment en ce qui concerne sa décision de "vendre" une partie de la forêt amazonienne aux promoteurs internationaux. Même si le but déclaré est d'engranger de l'argent afin de sauver cette même forêt. Greenpeace lui garde sa confiance, accordons-lui le bénéfice du doute. J'espère simplement que ce n'est pas là le signe d'un début de recul par rapport aux idées et actions annoncées.
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